Vous avez décidé d’apprendre la clarinette, avez déjà choisi votre clarinette (au meilleur prix !), vous connaissez les rudiments du solfège…Il ne vous reste plus qu’à placer vos doigts au bon endroit pour produire les bonnes notes !
Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? 😁
C’est que la clarinette a de nombreuses clés et de nombreux trous, qu’il faut actionner avec précision et coordination pour obtenir une belle justesse.
Mais rassurez-vous, avec un peu de pratique et les bons repères, vous mémoriserez vite les doigtés de base de votre instrument. Et vous découvrirez aussi qu’il existe de multiples doigtés auxiliaires, pour corriger l’intonation, faciliter les liaisons ou obtenir des effets spéciaux.
Tout un monde à explorer pour enrichir votre jeu ! Alors, prêts à mettre les doigts dans le bon sens ?
Les principes de base des doigtés
Avant de passer en revue les doigtés note par note, il est essentiel de comprendre la logique qui les sous-tend. Les doigtés de la clarinette ne sont pas placés au hasard : ils répondent à des principes acoustiques et ergonomiques précis, permettant de produire un son harmonieux tout en facilitant le jeu.
Le fonctionnement des clés et des trous

La clarinette moderne est équipée d’un système élaboré de clés, anneaux, tringles et ressorts.
Chaque clé, lorsqu’elle est enfoncée, vient obturer un trou ou un ensemble de trous, modifiant ainsi la longueur de la colonne d’air qui vibre à l’intérieur de l’instrument. C’est cette longueur de colonne d’air qui détermine la hauteur de la note.
Les trous sont disposés de manière à permettre la production des notes chromatiques, c’est-à-dire des demi-tons successifs, mais tous les trous ne sont pas directement obturés par les doigts.
Les clés permettent de jouer plus facilement dans les registres aigus et facilitent certains enchaînements complexes.
La logique des doigtés
Les doigtés de la clarinette suivent une répartition précise entre les deux mains.
La main gauche contrôle les notes les plus aiguës, tandis que la main droite contrôle les notes les plus graves. Cette répartition facilite la production des différentes notes dans les registres grave (chalumeau) et aigu (clairon), mais il est important de noter que certaines notes nécessitent la coordination des deux mains.
En clarinette, on distingue les doigtés « ouverts », où peu de trous sont bouchés, et les doigtés « fermés », où plusieurs trous ou clés sont actionnés simultanément. Cependant, il est incorrect de dire que les doigtés ouverts sont uniquement pour les notes naturelles (comme do, ré, mi), et que les doigtés fermés sont réservés aux notes altérées. Cette distinction est davantage liée à la hauteur de la note ou au registre dans lequel elle est jouée.
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Prenez le temps d’examiner votre clarinette et d’observer la disposition des clés et des trous. Vous remarquerez que les trous et les clés sont organisés progressivement, de la note la plus grave à la plus aiguë. Visualisez mentalement le chemin de l’air à travers l’instrument et comprenez comment l’ouverture et la fermeture des trous modifient cette colonne d’air. Une bonne compréhension de cette « anatomie » vous aidera à mieux appréhender la logique des doigtés et à les mémoriser plus facilement.
L’impact des doigtés sur la justesse et le timbre
Le placement des doigts sur la clarinette influence directement la qualité sonore et la justesse des notes. Cependant, il est important de comprendre que la justesse ne dépend pas uniquement des doigtés : elle est également fortement influencée par le contrôle du souffle, la position de l’embouchure, et la qualité de l’anche et du bec.
Un trou mal bouché ou un doigté imprécis peut produire une note fausse ou altérer le timbre, donnant un son étouffé ou non centré. Il est donc essentiel de bien positionner vos doigts pour couvrir complètement les trous et d’agir avec régularité dans l’action des clés. Cela évite les fuites d’air, responsables d’un son détérioré.
Enfin, certains doigtés peuvent être modifiés pour corriger la justesse d’une note particulière, notamment dans les registres les plus délicats de l’instrument. Il s’agit des doigtés auxiliaires, qui permettent d’ajuster la hauteur ou la qualité sonore de certaines notes.

Source : Buffet Crampon
Les doigtés de base de la clarinette
Passons maintenant aux doigtés des principales notes de la clarinette. Nous allons les présenter en notation française (do, ré, mi…) avec leurs équivalents en notation anglo-saxonne (C, D, E…). Pour chaque note, les doigtés de base sont indiqués.
Les doigtés de la main gauche
La main gauche se charge des notes les plus aiguës dans le registre chalumeau (registre grave) et clairon (registre médium à aigu).
Elle contrôle les trous et les clés situés en haut de l’instrument.
- Mi2 (E2) : Pouce gauche sur le trou du pouce, index gauche sur la clé n°1, majeur sur le trou n°1.
- Fa2 (F2) : Idem que le mi2, avec le majeur gauche sur le trou n°1.
- Sol2 (G2) : Idem, avec l’annulaire gauche sur le trou n°2.
- La2 (A2) : Pouce gauche, index, majeur et annulaire gauches sur leurs trous respectifs.
- Si2 (B2) : Idem, avec l’auriculaire gauche sur la clé située en bas à gauche.
Le pouce gauche reste sur son trou pour ces notes graves. À partir du la2, le doigté devient plus « ouvert », où chaque trou est obturé par un doigt, ce qui facilite la montée vers les registres aigus.
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Pour passer dans le registre clairon (aigu), il suffit d’ajouter la clé de registre, actionnée par le pouce gauche :
- Si3 (B3) : Doigté du la2 + clé de registre.
- Do4 (C4) : Doigté du si2 + clé de registre.
- Ré4 (D4) : Idem, avec l’index gauche sur la clé n°2.
- Mi4 (E4) : Idem, avec le majeur gauche sur la clé n°3.
- Fa4 (F4) : Idem, avec l’annulaire gauche sur la clé n°4.
Le registre clairon est une octave au-dessus du chalumeau, et les doigtés sont similaires, à l’exception de la clé de registre qui « raccourcit » la colonne d’air pour atteindre les notes plus aiguës.
Les doigtés de la main droite
La main droite contrôle les notes médium à graves de la clarinette, et elle se place au bas de l’instrument.
Les doigts de la main droite obturent les trous et actionnent les anneaux inférieurs.
- Si2 (B2) : Pouce gauche, index gauche, majeur gauche et annulaire gauche sur leurs trous respectifs.
- Do3 (C3) : Idem, avec l’index droit sur l’anneau n°1.
- Ré3 (D3) : Idem, avec le majeur droit sur l’anneau n°2.
- Mi bémol 3 (E flat 3) : Idem, avec l’annulaire droit sur l’anneau n°3.
Pour les notes du registre clairon, la clé de registre doit être actionnée :
- Fa dièse 4 (F sharp 4) : Doigté du fa4 + index droit sur la clé n°5.
- Sol4 (G4) : Idem, avec le majeur droit sur la clé n°6.
- La4 (A4) : Idem, avec l’annulaire droit sur la clé n°7.
- Si bémol 4 (B flat 4) : Idem, avec l’auriculaire droit sur la clé n°8.
- Si4 (B4) : Doigté du si bémol 4, mais en actionnant la clé de trille avec l’auriculaire droit.
- Do5 (C5) : Doigté du si4, sans la clé n°7.
En maîtrisant ces doigtés, vous couvrirez la tessiture principale de la clarinette, du mi2 (E2) au do5 (C5), avec des doigtés de base simples et clairs. Cela vous permettra de bien vous situer dans le registre principal de l’instrument.
Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg ! 🧊
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Les doigtés de l’auriculaire droit
L’auriculaire de la main droite est un doigt particulièrement sollicité à la clarinette. Il joue un rôle essentiel dans l’obtention des notes graves, ainsi que dans certaines trilles et dans les registres plus aigus.
Dans le registre grave, l’auriculaire droit actionne la clé de Mi bémol 2 (E flat 2), ainsi que des clés de trilles pour des notes comme le mi2 (E2) et le fa2 (F2). Ces doigtés permettent d’améliorer la justesse ou d’enchaîner rapidement certaines notes, comme dans les trilles.
Dans les registres plus aigus, l’auriculaire droit actionne plusieurs clés, notamment pour les notes situées au-dessus du Do5 (C5), permettant de monter dans l’extrême aigu. Par exemple :
- Do dièse 5 (C sharp 5) : Doigté du do5 + clé n°9.
- Ré5 (D5) : Doigté du do dièse 5 + annulaire gauche sur la clé n°4.
- Mi bémol 5 (E flat 5) : Doigté du ré5 + auriculaire droit sur la clé n°10.
Au-delà, on pénètre dans le domaine de la clarinette suraiguë, un registre réservé aux clarinettistes confirmés.
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L’auriculaire droit est un doigt souvent perçu comme faible, mais il est essentiel à la maîtrise de la clarinette. N’oubliez pas de le travailler spécifiquement, en insistant sur sa précision et sa vélocité. Cela vous permettra de maîtriser plus facilement les registres aigus et les enchaînements complexes, notamment dans les trilles rapides.
Les doigtés des notes altérées
En plus des notes naturelles, la clarinette permet de produire toutes les notes altérées de la gamme chromatique (dièses et bémols). Cependant, il est important de noter que les doigtés des notes altérées ne se déduisent pas toujours logiquement des doigtés des notes naturelles. En fait, certains doigtés altérés nécessitent une technique spécifique et différente des doigtés habituels.
Prenons l’exemple du Fa dièse 3 (F sharp 3). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas obtenu en ajoutant simplement une clé au doigté du fa3. Il possède un doigté propre, qui implique le pouce gauche, l’index et le majeur gauches, ainsi que l’index et le majeur droits. Le La bémol 3 (A flat 3) suit également ce principe, avec un doigté distinct du la naturel.
Heureusement, pour d’autres notes altérées, les doigtés sont plus intuitifs. Par exemple, le Do dièse 3 (C sharp 3) s’obtient en ajoutant une clé supplémentaire au doigté du Do3. De même, le Si bémol 3 (B flat 3) est obtenu en ajoutant un doigt au La3.
Enfin, certaines notes peuvent être obtenues par plusieurs doigtés différents : ce sont les doigtés enharmoniques. Un exemple classique est le Fa dièse 4 (F sharp 4), qui peut être joué avec le doigté standard ou avec un doigté similaire à celui du Sol bémol 4 (G flat 4). Ces doigtés alternatifs sont utiles pour faciliter certains enchaînements ou trilles et pour s’adapter au contexte musical.
Les doigtés auxiliaires et de correction
Une fois que vous maîtrisez les doigtés de base, il est temps de découvrir un monde plus subtil : celui des doigtés auxiliaires. Ces doigtés sont utilisés pour corriger la justesse, faciliter l’exécution des trilles ou améliorer la fluidité de certains enchaînements. Ils sont particulièrement utiles pour les clarinettistes avancés qui cherchent à affiner leur jeu.
Les doigtés de trilles
Les trilles sont des ornements rapides entre deux notes adjacentes. Cependant, certains trilles peuvent être difficiles à réaliser avec les doigtés de base, notamment dans les registres aigus ou avec des notes altérées.
C’est là que les doigtés de trilles entrent en jeu.
- Trilles à un doigt : Ces trilles nécessitent qu’un seul doigt ou une seule clé soit actionnée. Par exemple, pour passer du Si3 (B3) au Do4 (C4), il suffit d’actionner la clé de registre avec le pouce gauche.
- Trilles à deux doigts : Ces trilles mobilisent deux doigts ou clés simultanément, souvent nécessaires pour les trilles entre notes altérées. Un exemple est le trille entre Fa dièse 4 (F sharp 4) et Sol dièse 4 (G sharp 4), qui nécessite l’index et l’annulaire droits.
Ces doigtés de trilles sont essentiels pour jouer avec fluidité et légèreté, et chaque clarinettiste devrait les travailler régulièrement pour les automatiser.
Les doigtés de fourche
Les doigtés de fourche sont une particularité de la clarinette, utilisée pour obtenir certaines notes avec des doigtés non conventionnels. Ces doigtés permettent de lever un doigt « au milieu » d’un doigté fermé, créant ainsi une note légèrement différente en termes d’intonation ou de timbre.
L’exemple le plus connu est le Si bémol 3 (B flat 3) obtenu avec un doigté de fourche, en levant l’index droit tout en maintenant les autres doigts du La3. Ce doigté de fourche produit une sonorité unique, souvent utilisée dans des contextes expressifs, notamment en jazz ou dans la musique traditionnelle.
D’autres doigtés de fourche existent, comme le Mi bémol de fourche (doigté du Ré, avec le majeur gauche levé) ou le La bémol de fourche (doigté du Sol, avec l’annulaire gauche levé). Ces doigtés sont moins courants, mais ils peuvent être très utiles dans certains contextes musicaux.
Les doigtés de correction de justesse
Certaines notes de la clarinette sont naturellement un peu trop hautes ou trop basses, en raison des propriétés acoustiques de l’instrument. Cela est particulièrement vrai pour certaines notes graves, comme le Mi2 (E2) ou le Fa2 (F2), qui sont souvent trop basses, et pour les notes dites « de gorge », comme le Sol2 (G2) et le La2 (A2), qui tendent à être trop hautes.
Pour corriger ces défauts de justesse, il existe des doigtés de correction, qui consistent à modifier légèrement les doigtés de base en ajoutant ou en levant un doigt. Par exemple, pour corriger un Mi grave (E2) trop bas, on peut ajouter la clé de Mi bémol grave (E flat 2) avec l’auriculaire droit. De même, pour abaisser un La de gorge (A2) trop haut, il est possible d’utiliser un doigté « double », en combinant l’index gauche sur le trou et une clé de la main droite.
Ces doigtés de correction sont particulièrement utiles dans les passages doux (piano) où les défauts de justesse deviennent plus perceptibles. Ils demandent une oreille fine et une bonne connaissance de l’instrument.
Le Conseil des Clés de la Musique 📝
Les doigtés de correction ne remplacent pas une bonne maîtrise du souffle et de l’embouchure, qui sont primordiaux pour une justesse impeccable. Avant de chercher à ajuster vos doigtés, assurez-vous que votre émission est stable et que votre pression d’air est bien contrôlée. En combinant un souffle bien maîtrisé avec des doigtés précis, vous obtiendrez une justesse parfaite dans toutes les nuances.
Les doigtés de correction d’émission
Certains doigtés auxiliaires permettent non seulement de corriger la justesse, mais aussi de faciliter l’émission et l’articulation de certaines notes, notamment dans les registres aigu et suraigu. Ces doigtés sont souvent utilisés pour améliorer la fluidité des passages difficiles et pour adoucir certaines notes qui peuvent être trop stridentes ou difficiles à émettre.
Par exemple, pour faciliter le passage du Si4 (B4) au Do5 (C5), vous pouvez utiliser un doigté de substitution pour le Do5, en gardant l’auriculaire droit sur la clé du Si bémol 4 (B flat 4), au lieu de passer au doigté standard du Do5. Cela permet de rendre la transition plus fluide et d’éviter un mouvement excessif des doigts.
De même, dans le registre suraigu, certaines notes peuvent être adoucies en utilisant des doigtés alternatifs. Par exemple, pour atténuer un Fa5 (F5) trop strident, vous pouvez ajouter la clé du Mi bémol 5 (E flat 5) afin de voiler légèrement la note. Ces ajustements permettent de mieux contrôler la dynamique et d’obtenir une émission plus douce, notamment dans les nuances piano.
Ces doigtés de correction d’émission dépendent souvent de l’instrumentiste et de son style de jeu. Chaque clarinettiste développe ses propres techniques en fonction de sa morphologie, de son matériel, et de ses besoins expressifs.
Le Conseil des Clés de la Musique 📝
N’hésitez pas à expérimenter avec ces doigtés auxiliaires pour améliorer votre jeu. Ils ne sont pas réservés aux clarinettistes avancés : même les débutants peuvent les tester pour mieux comprendre l’influence des doigtés sur l’émission et l’intonation. Plus vous travaillerez ces ajustements, plus vous développerez une sensibilité musicale et un contrôle précis de votre son.
Les astuces pour bien mémoriser et exécuter les doigtés
Vous l’aurez compris, la clarinette offre une grande richesse et une grande variété de doigtés, qui font tout son potentiel musical… mais aussi toute sa difficulté ! Pas facile en effet de se retrouver dans cette jungle de combinaisons, surtout lorsqu’on débute.
Mais rassurez-vous, avec de la méthode et de la persévérance, vous finirez par automatiser tous ces doigtés et par en jouer avec aisance et créativité. Voici quelques conseils pour vous aider à les mémoriser et à les exécuter au mieux.
Les exercices pour automatiser les doigtés
Maintenant que vous avez appris les doigtés de base ainsi que les doigtés auxiliaires, il est essentiel de les automatiser par la pratique. En effet, pour jouer de façon fluide et naturelle, il est nécessaire que les mouvements de vos doigts deviennent instinctifs.
L’un des meilleurs moyens d’y parvenir est de pratiquer les gammes et les arpèges. Ces exercices permettent de couvrir l’ensemble des doigtés tout en renforçant la coordination entre les deux mains. Commencez par jouer lentement, en veillant à bien synchroniser vos doigts et à maintenir une position stable. Vérifiez dans un miroir que vos doigts sont bien placés et que vous n’avez pas de tension inutile dans les mains ou les poignets.
Au fur et à mesure que vous gagnez en assurance, vous pouvez augmenter la vitesse, tout en gardant un son propre et précis. Les gammes chromatiques sont particulièrement efficaces pour automatiser les transitions entre notes naturelles et altérées, et pour travailler la régularité de vos doigtés.
En plus des gammes, vous pouvez inventer vos propres exercices spécifiques, en travaillant les enchaînements qui vous posent le plus de difficultés. Par exemple, si vous avez du mal à passer du Fa dièse 3 (F sharp 3) au Sol3 (G3), répétez cet enchaînement lentement, puis progressivement plus rapidement, jusqu’à ce qu’il devienne fluide. Ce travail ciblé vous permettra de surmonter vos difficultés techniques.
Les repères visuels et tactiles
Pour mieux mémoriser les doigtés, il est utile de développer des repères visuels et tactiles. Les tableaux de doigtés sont un excellent support pour cela. Vous pouvez les imprimer et les afficher à votre pupitre, ou même les annoter avec des couleurs ou des symboles pour mieux vous repérer.
Cependant, le plus important reste la mémoire des doigts. Avec la pratique, vos doigts développeront une sensibilité propre qui vous permettra de retrouver les bons doigtés instinctivement. Cela passe par la reconnaissance tactile des trous, des anneaux et des clés. Chaque doigté doit devenir une sensation physique mémorisée par vos mains.
Un autre outil très utile est de s’entraîner à jouer sans regarder l’instrument, en se concentrant uniquement sur les sensations des doigts. Cela vous aidera à renforcer cette mémoire tactile et à vous libérer de la dépendance visuelle. Vous pouvez même pratiquer des enchaînements difficiles avec les yeux fermés pour améliorer votre précision.
Le Conseil des Clés de la Musique 📝
Pour rendre vos répétitions plus ludiques, essayez de transformer vos exercices en défis. Par exemple, jouez les yeux fermés, chronométrez votre vitesse d’exécution ou jouez des notes dans un ordre inattendu. En ajoutant un aspect amusant et créatif à vos sessions de pratique, vous renforcerez non seulement vos automatismes, mais vous prendrez aussi davantage de plaisir à progresser !
Les conseils pour un jeu fluide et précis
Pour exécuter les doigtés de manière fluide et précise, une bonne posture et une technique correcte sont essentielles. Vos mains doivent être détendues mais tactiles, prêtes à agir avec précision. Les doigts doivent être arrondis et placés juste au-dessus des trous et des clés, sans tension excessive.
Le pouce droit doit être correctement positionné pour soutenir le poids de la clarinette, généralement sur le repose-pouce situé au bas de l’instrument. Cela permet de libérer les autres doigts pour un mouvement rapide et précis. Le pouce gauche, quant à lui, doit rester souple et actif, car il est responsable de la clé de registre et du trou du pouce dans le registre grave.
Vos poignets doivent être alignés avec vos avant-bras pour éviter les tensions musculaires et permettre une meilleure fluidité des mouvements. Veillez à ne pas les fléchir ou les tendre excessivement pendant que vous jouez.
Un autre point crucial est la coordination des doigts avec le souffle et la langue. La clarté de l’émission du son repose sur une synchronisation parfaite entre le mouvement des doigts, la colonne d’air et l’articulation (le coup de langue sur l’anche). Travaillez cette coordination lentement au début, puis accélérez progressivement, sans sacrifier la précision des mouvements.
Enfin, n’ayez pas peur du bruit de clés, ce cliquetis naturel produit par les doigts lorsqu’ils appuient sur les clés. Il est inhérent à la technique clarinettistique et, tant que votre jeu reste fluide et contrôlé, ce bruit ne gênera pas l’auditeur.
Le Conseil des Clés de la Musique 📝
Pour bien exécuter vos doigtés, n’oubliez jamais que la précision prime sur la vitesse. Il vaut mieux jouer lentement mais proprement que vite et de manière imprécise. Une fois que vos doigtés sont bien automatisés, vous pourrez accélérer progressivement sans perte de précision. Pensez à jouer devant un miroir pour vérifier la position de vos doigts et de vos poignets. C’est un outil simple mais très efficace pour améliorer votre technique.
Conclusion
Maîtriser les doigtés de la clarinette est essentiel pour progresser et exprimer pleinement votre musicalité. En travaillant régulièrement vos doigtés de base ainsi que les techniques auxiliaires, vous développerez la précision et la fluidité nécessaires à un jeu de qualité.
N’oubliez pas que la pratique assidue et l’expérimentation vous permettront de mieux comprendre l’instrument et de vous adapter à chaque situation musicale. Avec du temps et de la persévérance, vous affinerez votre technique et enrichirez votre répertoire de doigtés.
Alors, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne pratique.
Que la musique vous accompagne !
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Merci de cette belle description
Avec plaisir, André !
Bonjour,
Je recherche des doigtés pour atteindre le suraigu d une clarinette contralto.
Merci de votre aide.
Cordialement
Eric
Bonjour Eric,
Merci pour votre message ! Pour être honnête, je ne connais pas les doigtés de la clarinette contralto en mi♭, car je joue de la clarinette en si♭.
Votre question n’est pas simple…Malheureusement, je n’ai pas connaissance d’un tableau de doigtés spécifique pour le registre suraigu de la clarinette contralto en mi♭. J’ai fait quelques recherches sur internet, mais n’ai rien trouvé. Cet instrument étant assez rare, les ressources disponibles sont limitées (hélas).
Quoiqu’il en soit, ce que je peux vous dire, c’est que l’accès au suraigu n’est pas qu’une affaire de doigtés, il dépend aussi (beaucoup) du contrôle de l’embouchure et du soutien de l’air (il en faut beaucoup – et il faut surtout réussir à bien le contrôler).
Si vous souhaitez explorer par vous-même, vous pouvez essayer d’adapter les doigtés du suraigu de la clarinette soprano en si♭, mais cela nécessitera quelques ajustements, évidemment.
Bon courage ! (et n’hésitez pas à partager votre retour d’expérience, vos progrès !)
Musicalement,
Jordane
Les Clés de la Musique