aulochrome

Tout ce que vous devez savoir sur l’Aulochrome

Partons aujourd’hui à la découverte de l’Aulochrome. Né au début du XXIᵉ siècle, cet instrument combine deux saxophones en un seul. Intrigant, non ? On vous dit tout sur l’Aulochrome, bonne lecture !

Pour commencer, d’où vient l’Aulochrome ?

L’Aulochrome est une invention récente dans le monde des instruments de musique. Il a été créé en 2001 par le facteur d’instruments belge François Louis. Ce dernier est connu pour ses innovations dans le domaine des embouchures et des anches, et il a souhaité repousser les limites du saxophone traditionnel en concevant un instrument capable de produire des sons polyphoniques.

Le nom « Aulochrome » est une combinaison des mots grecs « aulos », qui signifie flûte ou pipeau, et « chroma », qui désigne la couleur. Cela reflète bien l’ambition de François Louis : créer un instrument capable d’offrir une gamme de couleurs sonores inédite. L’idée était de permettre aux musiciens de jouer simultanément deux lignes mélodiques ou harmoniques, enrichissant ainsi considérablement les possibilités expressives.

L’Aulochrome a rapidement attiré l’attention des musiciens avant-gardistes et des compositeurs contemporains. Il a été présenté pour la première fois au public lors d’un concert à Bruxelles, où il a suscité un vif intérêt pour ses capacités novatrices. Depuis lors, bien que peu répandu, il continue d’intriguer et d’inspirer ceux qui cherchent à explorer de nouveaux horizons musicaux.

L’Aulochrome, deux saxophones en un seul

L’Aulochrome se distingue par sa conception audacieuse : il s’agit essentiellement de deux saxophones soprano réunis en un seul instrument. Cette configuration permet au musicien de jouer deux notes différentes en même temps, créant ainsi des harmonies complexes ou des effets polyphoniques uniques. Chaque tube possède son propre bec et son propre système de clés, mais ils partagent une seule colonne d’air.

Le défi technique réside dans la coordination nécessaire pour contrôler les deux tubes simultanément. Cela demande une maîtrise exceptionnelle du souffle, ainsi qu’une grande agilité digitale pour manipuler les clés avec précision. Cependant, cette complexité technique ouvre également la porte à une expressivité musicale sans précédent.

Les possibilités offertes par l’Aulochrome sont vastes : il peut être utilisé pour interpréter des œuvres classiques revisitées ou pour improviser dans des styles contemporains tels que le jazz ou la musique expérimentale. Son timbre riche et ses capacités harmoniques lui confèrent une place particulière dans le paysage musical moderne.

Comment joue-t-on de l’Aulochrome ?

Jouer de l’Aulochrome requiert une technique bien particulière. La première étape consiste à maîtriser le souffle, car l’instrument nécessite une colonne d’air continue pour alimenter les deux tubes simultanément. Cette maîtrise est essentielle pour produire des sons clairs et harmonieux.

aulochrome photo

Ensuite, le musicien doit apprendre à coordonner ses doigts pour manipuler les clés des deux saxophones. Chaque tube possède son propre jeu de clés, ce qui signifie que les deux mains doivent travailler indépendamment tout en restant synchronisées. Cela demande une grande dextérité et une capacité à penser en termes polyphoniques.

Les musiciens expérimentés peuvent exploiter pleinement les capacités expressives de l’Aulochrome en jouant des mélodies complexes ou en improvisant dans divers styles musicaux. L’instrument offre une liberté créative exceptionnelle, permettant d’explorer des sonorités inédites et de créer des textures musicales riches et variées.

Que devient l’Aulochrome aujourd’hui ?

Bien que l’Aulochrome soit encore relativement méconnu, il a trouvé sa place dans certains cercles musicaux avant-gardistes. Des compositeurs contemporains ont commencé à écrire des pièces spécialement pour cet instrument, explorant ses possibilités uniques et intégrant ses sonorités dans leurs œuvres.

L’un des ambassadeurs les plus connus de l’Aulochrome est le saxophoniste belge Fabrizio Cassol, qui a contribué à populariser cet instrument par ses performances innovantes. Cassol a collaboré avec François Louis pour développer la technique de jeu et élargir le répertoire disponible pour l’Aulochrome.

Aujourd’hui, l’Aulochrome reste un instrument rare, mais il continue d’intriguer les musiciens en quête de nouvelles expériences sonores. Son potentiel inexploité attire ceux qui souhaitent repousser les limites traditionnelles et explorer des territoires musicaux inédits.

3 choses insolites à savoir sur l’Aulochrome (pour briller en société)

Un nom aux racines grecques

« Aulochrome » combine « aulos » (flûte) et « chroma » (couleur). Ce choix reflète parfaitement la volonté de François Louis d’offrir un éventail sonore aussi riche qu’une palette de peintre.

Un défi technique redoutable

L’Aulochrome exige une coordination exceptionnelle entre souffle et doigté. Cela en fait un instrument réservé aux musiciens aguerris, prêts à relever le défi d’une polyphonie complexe.

L’allié des compositeurs contemporains

Bien que peu répandu, l’Aulochrome inspire déjà plusieurs compositeurs modernes. Sébastien Llinares a notamment écrit des œuvres dédiées à cet instrument singulier, démontrant ainsi son potentiel créatif.

Voilà, vous êtes désormais incollables sur l’Aulochrome !

Et si vous souhaitez débuter ou vous perfectionner dans l’apprentissage d’un instrument disons plus « classique », découvrez nos guides pratiques dédiés à l’apprentissage des instruments :

Ces articles pourraient également vous intéresser :

Photo de Jordane Feuillet

Article proposé par Jordane FEUILLET

Pianiste depuis l'âge de 8 ans et passionné de musique, Jordane FEUILLET chante aujourd'hui dans plusieurs chœurs, où il continue de perfectionner sa voix de ténor. Curieux et amoureux du répertoire classique, il partage avec enthousiasme ses conseils pour accompagner les musiciens débutants et passionnés dans leur apprentissage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top