Le triptyque « Le Jardin des délices », peint par Jérôme Bosch vers 1500, est l’une des œuvres les plus énigmatiques de l’histoire de l’art. Ce chef-d’œuvre, exposé au musée du Prado à Madrid, fascine depuis des siècles les spectateurs et les historiens par ses images surréalistes et ses symboles cryptiques.
Le tableau se compose de trois panneaux. Le panneau central représente un jardin foisonnant de figures nues, d’animaux fantastiques et de fruits géants, évoquant un paradis terrestre aux plaisirs sensuels. Le panneau de gauche illustre le jardin d’Eden, tandis que celui de droite dépeint un enfer cauchemardesque, peuplé de créatures démoniaques et de damnés subissant d’horribles tourments.
C’est dans ce panneau droit, au milieu des scènes infernales, que se cache un détail musical surprenant. Sur les fesses d’une des figures damnées, Bosch a peint une partition. Ces quelques notes, inscrites sur les lignes formées par le postérieur du personnage, ont longtemps intrigué les observateurs attentifs du tableau.
Pendant des siècles, cette partition est restée muette, simple curiosité parmi les nombreux détails étranges de l’œuvre. Cependant, en 2014, une étudiante en musique de l’Oklahoma Christian University, Amelia Hamrick, s’est penchée sur ce mystère musical. Fascinée par cette partition insolite, elle a décidé de la transcrire en notation musicale moderne.
Hamrick a minutieusement reproduit les notes peintes par Bosch, les adaptant au système de notation contemporain. Une fois la transcription achevée, elle a pu jouer cette mélodie vieille de plus de 500 ans, lui donnant vie pour la première fois depuis sa création.
Le résultat de ce travail ? Une courte mélodie d’environ 30 secondes. Bien que simple, ce morceau représente un lien sonore unique avec l’univers pictural de Bosch. Il offre aux spectateurs une nouvelle dimension pour appréhender l’œuvre, ajoutant une expérience auditive à la richesse visuelle du tableau.
La partition cachée dans « Le Jardin des délices » reste un mystère quant à son intention originale. Était-ce une plaisanterie de l’artiste ? Une référence symbolique ? Ou simplement un élément décoratif ? Quoi qu’il en soit, elle ajoute une touche de légèreté et d’humour à une œuvre par ailleurs très sombre et inquiétante…
Testez vos connaissances de la musique classique !
Nous vous avons concocté quelques quiz…prêt(e) à relever le défi ?!
– Quiz musical | Niveau 1 – La musique classique
– Quiz musical | Niveau 1 – La musique romantique
– Quiz musical | Niveau 2 – Les instruments à vent
– Quiz musical | Quel compositeur es-tu ?
